TARRTARR sauce PTZ

Mieux vaut TaAARrr que jamais ! Voici résumé en 2066 mots les 62 heures qui ont permis aux 10 participants d'effectuer 25 rotations pendant le 15ème week-end de l’année 2012.

Une année de plus de pèlerinage dans le TARRR et comme on ne change pas une recette qui fonctionne au poil, on a pris les mêmes ingrédients que les années précédentes. Pour ça, prenez des chemins tous meilleur les uns que les autres, saupoudrez de cailloux et d'épingles et vous obtiendrez un TaARrrTaArRRe façon George à faire saliver n'importe quel amateur de biclou à crampons

La nouveauté de cette année c'est qu'il y’a eu deux sessions. Le résumé de la première session est là, les lignes qui suivent sont le résumé de ce week-end

vendredi

Dès vendredi, un petit groupe a fait le voyage un peu plus tôt afin d'approfondir des recherches chez George de la Jonte, le voisin de George du Tarn. Recherches ayant commencé il y a de ça quelques mois.

La prospection commença dès la route. Les occupants, les joues collées aux vitres du camion, repérèrent nombres de choses intéressantes : chemins, forets, habitations savamment perchés et cailloux à faire tomber sur la route.

Arrivé à Douzes (c’est le nom du hameaux) et après une légère collation, l’équipe d’auvergnate est rejointe par Antoine Hoffman-Massé, à peine marqué par les 12 387 virages de son voyage (enfin, moins marqué que les pneus de son véhicule. L’histoire des pneus du Togne débute ainsi...)

On se déguise, puis sans perdre de temps, on attaque ! Enfin Lolo tente bien un premier lestage du Togne par un pneu à décoller la gravette, mais le sudiste tient bon. Direction le sentier des Douzes. Surnommé “Le chauffe bras”, il s’agit d’une voie romaines rempli cailloux, d’épingles et de marches. Dès le premier virage Tom ira involontairement faire un bisous de l’épaule à un arbre. La prestation fut très appréciée par Antoine qui croyait alors à une figure style!

“ Comment, t’as pas fait exprès ? De derrière ça paraissait évident pourtant ?! J’ai cru à un nouveau jeu d’Auvergnat, moi ! après le jeter de cailloux avec la roue... “

Le reste de l’aprem sera propice aux découvertes en tous genres. Même la qualité exceptionnelle de certaines départementales permit à l’équipe de ne pas s’ennuyer pendant les liaisons. La meilleure surprise de ce repérage restera sans hésiter le sentier des “5 de moins”’ : une ambiance forestière à faire pâlir les trails de Colombie Britannique, une succession de courbes et d’épingles entre les arbres et un sol terreux, ultra meuble, semblable à du PQ 128 épaisseurs.

Seul incident de l’aprem, Plop qui s’inspire de Zed et qui laisse son casque sur le parking des Douzes et qui s’en aperçois une fois au départ des “5 de moins”. Volonté délibéré de narguer Zed ? Stratagème du reste du groupe pour désigner un chauffeur ? Ou simple étourderie ? Quoi qu’il en soit l’anecdote démontra qu’il vaut mieux oublier un SixSixOne modèle “toupouri” dans la Jonte plutôt qu’un D3 Carbone sur le parking de St-Enimie.

Le come-back du maître des casques.

On abreuve un peu le camion de gasoil à 1€50 le litre et le retour au gîte se fait en coupant par les causses. C’est l’occasion de voir que l’économie locale ne souffre pas de la crise. Les champs de cailloux sont toujours aussi nombreux.

Les retardataires qui n’ont pas exploré la Jonte sont déjà au gîte et ils y découvriront cinq parkas laissées là par les précédents locataires. Signe prémonitoire du mauvais temps qui va s’inviter dans le week-end ou simple oublie ?  Nous verrons bien...

L’habituelle séance de mécanique est de mise : “Deux clics à droite, trois à gauche, je resserre la vis d’en dessous et augmente la pression de 5psi” Nickel tout est prêt pour demain.

Et le soir, la première performance non sportive est pour Togne qui, avec ses lasagnes aux épinards, régalera tous les Auvergnats, y compris Zed, pourtant si peu enclin à manger quelque chose de vert en temps normal.

Samedi

Samedi matin, 9 heures, réveil au clairon dans la chambrée de Zed. Un nouveau participant nous a rejoints, il s'agit du frère à Jean-Tho. Habitant à quelques lancés de cailloux de là, il est venu se tirer la bourre avec son frère.

Après un copieux petit dej' où certain s'étonne de trouver du miel dans le pain d'épice. La fine équipe part s'en fariner la gueule dans les premières épingles. Nous n’évoquerons pas l’habituel ressenti de ne pas savoir faire du vélo afin de ne pas provoquer certains pleutres.

Un premier abondons est à signaler dès la deuxième descente. Il s’agit du frérot à Jean-tho qui fait quelque-chose d’assez fort. Il réussi à marquer 11 points (de sutures) avec une seule vautre ! Rien de super méchant, mais il s’est entaillé le tibia avec son disque de frein. La plaie d’environ cinq centimètres de long est profonde jusqu'à l’os. Ce n’est pas très beaux à voir, il finira la matinée à Mende pour se faire recoudre. Nous lui souhaitons un prompte rétablissement.

Mais ce ne fut pas le plus malheureux de la journée. Loin de là ! Le plus à plaindre était sans l’ombre d’un doute Zed, qui, encore trahi par son matériel de maaarde, ne cessait de se plaindre que sa fourche plongeait... Elle ne plongeait pas trop, non, elle ne fessait simplement que plonger. Alors c’était la maaarde. Et puis lorsque les réglages permirent à la fourche de ne plus plonger, c'était quand même la maaarde puisque la fourche ne plongeait plus... Son sort était d’autant plus cruel que personne dans le groupe ne comprenait sa détresse et chaque nouvelle plainte de sa part était systématiquement ignorée. Pauvre SDOBS...

Contrastant avec l’affliction de Zed, Jean-tho était de loin le plus heureux de tous. Non seulement il a réussi a chopper une chambre avec lit double pour lui seul. Mais il ne pu refuser la proposition de Lolo de lui prêter le Stumpy evo - German Flag de Pépé, laissant de côté son char teutonique acheté par vente directe. Résultat avec un vélo (presque) deux fois moins lourd, une géométrie plus ludique et des suspates beaucoup moins faisandé. Bref, de quoi apprécier encore mieux le week-end.

Le retour des “5 devant” pris le même tournant qu’il y a deux semaines. Plutôt que de se taper une liaison d’une demi-heure dans le sable des berges du Tarn avec le gros casque. Le Pointezie Crew préféra quitter chaussures, chaussettes et genouillères afin de traverser le Tarn à pied. Un seul détail avait changé depuis la dernière session. Les récentes précipitations on fait monter le niveau du Tarn d’une bonne quarantaine de centimètres “Heureusement que y’avais pas moufette, sinon il aurait fallu lui trouver un tuba !” .

Et c’est avec le vélo sur le dos et de l’eau jusqu’au prépuce, que le Pointezie Crew se mit dans la peau de Christopher McCandless en n’hésitant pas, cette fois, à traverser la rivière.

À la fin de l'après-midi la fatigue et le manque de lucidité commençait à se faire sentir chez certain. Ainsi Tom, à l’entrée de la descente du Château, se demanda “Mais où peut bien déboucher ce chemin”. Togne se chargea de faire un rappel du concept du week-end...

Un peu plus bas dans le même chemin, Plop, moitié en confiance, moitié lucide et moitié con. Plop se prends pour Josh bender (le talent en moins) et s’en colle une.

“J’ai un bleu tellement gros que je peut emballer schtroumpfette rien qu’en lui montrant mes fesses. ”

Le soir ce fut soirée crêpes dans le gîte ! Malheureusement pas de confiture de mûres pour cause d’hiver rude (rien à voir avec la gourmandise, il faut bien se nourrir). Durant le repas, aucun mal n’a était dit des absents. Non vraiment ! Rien ! Pas un seul mot ! Au lieu de ça les frères Meunier ont préféré faire tourner la discussion autour de Pipou Ricard, de “cèèèpes CÈÈÈPES” de “T’as vu Tonton” et de petites annonces. Comprenne qui pourra...

Dimanche

Dimanche matin 9H, la moitié de la chambré est déjà debout lorsque Zed claironne, allez comprendre pourquoi. Ti’dej’, déguisage, rangement des affaires. Dehors le temps est couvert, les nuages sont gris et le vent frais est de la partie.

Les rotations reprennent et la matinée passe vitesse grand V. Et l’histoire des pneus de Togne continue. Le Forcalquiéren ayant choisi de ranger les gros pneu de DH pour des pneus plus light (ou moins lourd c’est selon) il ne lui restait plus alors qu’a trouver quelqu’un derrière qui se glisser pour profiter de l’aspi pour rejoindre les camions sans donner un seul coup de pédale.

Autre bonhomme, autre technique, autre style pour rejoindre le camion sans effort :  “Ze Manual - by Moon” un peu moins efficace, mais tellement plus classe.

Le fil rouge de la journée consistera à passer entre les gouttes (et les flocons). Et à ce petit jeu l’équipe s’en est sorti plutôt bien sortie, mais au prix de quelques concessions puisse que le voyage sur les causses en direction de la Jonte permit de se rendre compte que nous étions cerné de gros nuages percé (nous eûmes alors une pensée pour les participants de l’enduro de Mendes). Devant ce constat la décision fut prise de rebrousser chemin et tourner autour de St-Enimie. Le choix fut judicieux puisque nous n’avons eu qu’a essuyer une seul (courte) averse de toute l’après midi. Heureusement pas de quoi se mouiller ni transformer les cailloux en savonnettes OUFF !

Cependant, le Pointezie Crew put mettre en application son entraînement hivernale de résistance au froid, car sur les causse ça piquait ! Flocons de neige et rafales de vent glacial étaient de la partie.

“C’était pas un temps à pisser face au vent”

A deux semaines près, mouffette serait en train de se rincer les dents

Du coup le temps moyen pour le déchargement des camions s'améliorait de rotations en rotation ! Mais un record “Ouverture de la portière du camion- déchargement/remontage du vélo - Enfilage des protecs et premier coup de pédale” de seulement 67,3 secondes était forcement accompagné de quelques désagréments. Ainsi ceux qui eurent le malheur d’avoir leur vélo au fond des camions accusèrent un certain retard. Et c’est ainsi qu’au détour d’un croisement, le groupe se scinda en deux avant d’aborder l’exploration d’une nouvelle trace.

Initialement appelé “Variante du GR de St-Enimie”, cette trace prit finalement le nom de “Piste bleu FFC” (en hommage à son balisage) tant le côté ludique de cette trace fit l'unanimité dans la troupe. La trace du Roc des Hourtoux ressemblait à une piste cyclable en face de la piste bleue. Alors effectivement, les mauvaises langues dénigrerons les deux ou trois (douzaines de) passages où il était nécessaire de poser pied-à-terre et certains regretterons l’aspect cyclo-cross-je-porte-mon-vélo-pour-franchir-les-obstacles. Mais la “Piste Bleu FFC” remporta haut la main le Gérard d’or dans la catégorie “Meilleure trace pour faire découvrir l’enduro à ta grand-mère”. Comme en témoigne le franche esprit de camaraderie de Tom qui fait un inter (JeMePlanteDansUnBuissonCommeUneMerde) juste Magnifique(-ment ridicule) à Togne, ou bien les quelques passages en devers dans la gravette qui permirent de goûter aux joies de la draisienne en crabe©PTZC.

Le plus créatif du week-end fut sans surprise Moon. Il eu la simple, mais merveilleuse idée d'accrocher sa station IProut à son sac. Et c’est ainsi que le Pointezie Crew pu goûter aux joies de descendre Farine au rythme de Skrillex ou de faire un “Drift” bercé par du Puppetmastaz. Évidemment le système est encore à peaufiner et principal défaut viens d’un léger manque de puissance. Mais les possibilités qu’offre le système sont plutôt intéressante:

“Plus besoin d’édition vidéo. On poste directement les vidéos”

Deux bobos à signaler dans le GR de St-Enimie : un cailloux qui se prend Zed en pleine tronche et le remercie d’un bleu généreux sur le tibia. Le cailloux n’a rien ! Et dans (l’avant) dernière du week-end, Ju-Le-Rouge se prend l’épaule dans un arbre à l'intérieur d’une courbe et se fait éjecter à l’extérieur pour atterrir en contrebas d’un muret de deux mètres ! Là ça aurait pu faire mal, mais ça se termine avec une bonne béquille et un plongeur rayé.

On range les affaires sur le parking de St-Enimie et on prend la route sans tarder. Très vite les premières gouttes d’eau sur la route. Puis la neige sur l’Aubrac. On se dit qu’on a vraiment eu de la chance niveau météo.

PLOP

CR fait a plusieurs mains, mais principalement par